Les enrênements

Après avoir encore vu quelques aberrations ces 2 dernières semaines dans mon club, et surtout remarqué que quand les débutants posent des questions sur les martingales, ils ne trouvent personne pour leur répondre si je ne le fais pas ...
Du coup, je me suis remise à potasser tout ça, avoir les bonnes réponses, les bons conseils aux questions que l'on me pose le mercredi soir. Et quitte à faire des recherches, je me suis dis que peut-être un petit post sur les enrênements pourraient être utile.

Le rôle des enrênements :
Le rôle premier d'un enrênement est d'être un complément aux aides du cavalier dans le travail du cheval, notamment pour le travail de la musculature. En aucun cas, il ne doit remplacer les aides du cavalier et se substituer à leurs actions (contrairement à ce que l'on voit de plus en plus malheureusement).

Ils ont pour but d'aider à orienter la position de la tête et de l'encolure, ce qui fait qu'en poussant avec les postérieurs cela favorisera la montée du dos. Quand l'enrênement est bien utilisé, il doit se détendre dès que le cheval a la bonne attitude et cède au niveau de la nuque. Pour que l'action soit positive et efficace, le cheval doit avoir une bonne impulsion et ce, de manière constante.

Normalement, avant d'utiliser un enrênement, le cavalier doit être formé à son utilisation et son fonctionnement. Il doit en connaitre les avantages, les inconvénients et surtout les réglages et les précautions quand à son utilisation (mais bon, on sait qu'en club ce n'est généralement pas le cas ...)

Leur utilisation ne doit être que ponctuelle, pour passer une phase de travail du cheval ou du cavalier. Le but final étant d'apprendre à obtenir la même attitude du cheval sans enrênement en filet simple, et non pas de masquer un mauvais dressage du cheval et/ou une mauvaise main du cavalier.

Les enrênements sont d'ailleurs interdits en concours, à l'exception des martingales. La Suisse a même annoncé l'interdiction de l'utilisation des rênes allemandes depuis Janvier 2016.

Le fonctionnement général des enrênements :
Les enrênements s'utilisent sur un filet, monté avec un mors simple et passent par les anneaux du mors du cheval. De part ce fait, la mise en place d'un enrênement va induire une gêne dans la bouche du cheval lorsqu'il va trop s'éloigner de l'attitude que l'on attend de lui. Cette gêne ne s'arrêtera que lorsque le cheval sera revenu dans l'attitude attendue.

Cette action de gêne dans la bouche peut être plus ou moins forte, venir plus ou moins rapidement en fonction de l'enrênement choisi et surtout de son réglage. C'est pour cela qu'il est nécessaire d'apprendre à s'en servir.

Il est conseillé, lorsque l'on ne maîtrise pas bien un enrênement, mais aussi en début de travail de régler l'enrênement trop long plutôt que trop court. Plus l'action sera sévère (réglage court) plus le cheval sera tenté de se défendre et de se crisper. Ce n'est qu'au fur et à mesure de la maîtrise de l'enrênement et/ou du déroulé d'une séance que l'on pourra progressivement régler plus court.

Choisir un enrênement :
On choisi un enrênement en fonction de plusieurs critères :
- Travail en longe ou monté
- Action(s) souhaitée(s)

Les enrênements sont plus généralement conseillés lors du travail en longe car le cavalier a moins de possibilité de canaliser la tête du cheval lors du mouvement en avant.

Les enrênements les plus courant :
Avec quelques recherches, j'ai listé les principaux enrênements utilisés montés ou en longe. Je vous mettrais des liens en dessous pour plus d'infos si besoin.

1- Travail en longe :

• Chambon :
  Description : Il s'agit d'un enrênement fixe, qui s'attache sous le ventre, remonte au niveau de la têtière où il  passe dans des poulies et vient se fixer de chaque coté du mors, au niveau des anneaux.
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  Principe : Il permet d'orienter l'encolure, sans fermer l'axe de la tête. Il permet au cheval d'être en extension d'encolure. En faisant engager son cheval ,il permet de faire remonter le dos et de le muscler. Il est conseillé de ne l'utiliser qu'au pas et au trot, sur de très courtes séances.
  
  
• Pesoa :
  Description : Une cordelette est attachée au surfaix à hauteur du garrot, passe par le mors, revient passer dans un anneau du surfaix à hauteur des côtes du cheval, coulisse dans l’anneau d’une sangle passée derrière les cuisses, pour revenir au sommet du surfaix
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  Principe : Il permet de forcer progressivement son cheval à engager ses postérieurs sous sa masse, ce qui lui permet de monter et muscler son dos. C'est un enrênement délicat à régler car si trop tendu, il force sur les jarrets.
  
  
• Bowling Reins :
  Description : Il s'agit d'une corde souple qui s'attache aux anneaux du mors, qui passe entre les antérieurs et au dessus du garrot.
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  Principe : Il apprend au cheval à céder sur la main du cavalier puisqu'il reproduit un mouvement de tension/relâchement sur les commissures et fait saliver le cheval. Le cheval monte son dos et descend l'encolure en douceur. Il est recommandé de ne l'utiliser qu'au pas et au trot sur des séances courtes.
  

2 - Travail monté :

• Elastiques :
  Description : Il s'agit d'élastiques en caoutchouc, montés soit sur le coté du cheval, soit entre ses antérieurs et qui se fixent aux anneaux du mors. Peut être utilisé monté ou en longe.
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  Principe : Ils permettent de muscler le dos du cheval et de le « placer », ils confèrent malgré tout une plus grande liberté de mouvements au cheval de par leur nature élastique.
  
  
• Rênes allemandes :
  Description : Il s'agit de grandes rênes qui partent de la main du cavalier, pour aller coulisser dans les anneaux du mors et finir pour être attachées soit sur le coté de la sangle, soit entre les antérieurs.
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  Principe : Elles permettent de placer le cheval en lui fléchissant la nuque. Ainsi, lorsque le cheval tente de relever la tête ou d'étendre son encolure, il est sévèrement puni au niveau de la bouche. Fixées entre les antérieurs, elles permettent de muscler le dos du cheval, fixées sur les cotés, elles permettent de travailler l'équilibre du cheval.
  
  
• Gogue fixe :
  Description : Il s'agit de cordelettes qui s'attachent aux 2 bouts sur une bande de cuir fixée entre les antérieurs. Ces cordelettes passent par des poulies au niveau de la têtière et dans les anneaux du mors. Peut être utilisé monté ou en longe.
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  Principe : Le gogue fixe permet de maintenir la tête du cheval en place. Il agit sur la nuque principalement et provoque l'abaissement de l'encolure et permet de muscler le dos du cheval.
  
  
• Gogue commandé :
  Description : Il s'agit du même enrênement que pour le gogue commandé, à la différence qu'au lieu d'attacher les cordelettes qui sortent du mors sur la bande de cuir, elles sont reliées à une paire de rênes que le cavalier à en main
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  Principe : Il a la même action que le gogue fixe, mais permet une modulation dans le sens où le cavalier peut contrôler son action et l'augmenter ou la réduire sans interrompre le travail.
  

3 - L'exception de la martingale :
On parle d'exception pour la martingale car c'est le seul enrênement qui ne vise pas à muscler le cheval mais juste à limiter les mouvements de l'encolure. La martingale, qu'elle soit fixe ou à anneaux, ne s'utilise pas en longe.

• Martingale fixe :
  Description : Il s'agit d'une bande de cuir qui s'attache à la sangle, entre les antérieurs et se fixe sur une muserolle française. Elle est maintenue en place par un collier.
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  Principe : Elle empêche le cheval de lever la tête trop haut. L'action sur la muserolle se révèle assez dure si le cheval lève la tête brusquement.
  
  
• Martingale à anneaux :
  Description : La bande de cuir entre le collier et le mors se séparent en 2 lanières et se terminent chacune par un anneau. Cet anneau permet d'y passer les rênes.
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  Principe : Elle utilise le principe d'effet levier pour contraindre le cheval à baisser la tête, ajustée plus longue, elle est plus couramment utilisée pour limiter les défenses de bouche du cheval vers le haut.
  

Les liens :

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