L'équipement du cheval au travail

Toujours dans le cadre de mes discussions avec les débutants du cours de mon mari (qui n'arrive toujours pas à mettre les guêtres à Frits dans le bon sens   il mets la coque dur devant le tibia comme des protèges-tibia au football   )

Me voilà partie pour me remettre à jour sur les différents équipements du cheval au travail, histoire de ne pas raconter de conneries ^^

Les basiques

Le bridon :
Pour le bridon, je vais faire dans le classique dans un premier temps : filet et bride de dressage
Le filet est un ensemble de courroies qui maintiennent un mors dans la bouche et permet aussi de faire des points de pression ou de contraindre certaines actions du morts (par exemple les muserolles). Le mors est relié à une paire de rênes ouvertes.
La bride est un ensemble de courroies qui maintiennent 2 mors. Le mors de filet est relié à une paire de rênes ouvertes, le mors de bride (droit avec ou non un passage de langue et une gourmette) est relié à une paire de rênes fermées.

Le but du bridon, de manière générale, est d'aider le cavalier à diriger sa monture et contrôler en partie ses allures.

La selle :
Elle permet au cavalier de tenir sur le dos de son cheval. Il existe différentes formes de selles adaptées aux différentes disciplines. Comme elle appuie sur le dos du cheval, il est important d'avoir une selle adaptée à la morphologie sa monture pour lui éviter blocage musculaires, tendineux et douleurs.

Le tapis :
Le tapis n'est, à la base, pas nécessaire mais il protège la peau du cheval des frottements de la selle lors des mouvements (si la selle n'est pas adaptée au cheval), et il protège la selle de l'acidité de la transpiration.

L'amortisseur :
L'amortisseur sert à absorber les chocs, il se place entre la selle et le tapis. Si la selle est bien adaptée à la morphologie du cheval, l'amortisseur n'est pas a utiliser.

Les guêtres :
Elles ont pour rôle de protéger les antérieurs des chocs/blessures provenant soit des postérieurs ou des antérieurs entre eux, soit de l’extérieur. Certains modèles permettent aussi de soutenir les tendons.
Elles peuvent être fermées totalement ou ouvertes sur l'avant de l'antérieur.

Les protèges-boulets :
Ils ont le même rôle que les guêtres. Ils permettent de protéger des chocs/blessures et peuvent soutenir les tendons.
Ils peuvent avoir une coque seulement sur l'interieur du membre ou avoir une double coque qui englobe l’intérieur et l’extérieur du postérieur.

NB : Il semblerait que les double coque sont désormais interdits en compétitions depuis janvier 2016 car ils pinceraient les tendons.
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Les cloches :
Elles servent principalement à protéger la couronne et les talons des antérieurs, notamment si le cheval engage fort les postérieurs et risquent de se taper les antérieurs avec les postérieurs.
Il est aussi possible de mettre des cloches lâches, qui descendent au ras du sol pour protéger les fers si le cheval a tendance à déferrer.

Les bandes :
- Les bandes de polo servent à protéger les membres des chocs et des vibrations .Elles sont élastiques dans le sens de la longueur et soutiennent donc plus fortement les tendons que les guêtres.
- Les bandes de travail sont aussi élastique dans le sens de la longueur, mais elles sont plus fines que les bandes de polo. Il faut faire attention en les posant car du fait de leur finesse, il faut impérativement éviter les plis pour ne pas irriter les membres. Elles soutiennent les tendons de manière plus importantes que les bandes de travail, par contre leur degré de protection est moindre que pour les guêtres ou les bandes de polo. Il faut éviter de les utiliser tous les jours car sinon le tendon perd l'habitude de soutenir l'effort tout seul.

Anneaux pour paturons :
Les cloches ne montant pas assez haut, les guêtres et les bandes ne descendant pas assez bas, il restait donc les paturons encore exposés aux coups. Un simple anneau de caoutchouc qui entoure cette région, et le tour est joué, à condition de bien recouvrir la boucle d'attache capable d'abimer le pli du paturon ou le dessous du boulet.

Les liens :
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Focus sur les bridons sans mors

Licol plat :
Licol en courroies plates qui sert principalement à attacher un cheval. Les courroies sont reliées entre elles par des pièces comportant des trous au niveau des zones sensibles de la tête du cheval, de manière à ne pas accentuer les pressions en cas de panique du cheval à l'attache. La têtière fermée par boucle et le mousqueton de la longe sont aussi faits pour rompre en cas de gros problème.

Il est possible de monter avec mais du fait de sa fonction, et des pièces à trous utilisées, il est imprécis.

Licol éthologique :
Licol en cordes fines, c'est un licol de travail uniquement. Les cordes sont reliées et maintenues par des nœuds, situés à des endroits stratégiques pour exercer des pressions sur les zones les plus sensibles de la tête du cheval.

Les codes pour monter en licol éthologiques sont différents des codes utilisés avec un filet, ou un side-pull. Il faut au préalable les apprendre au cheval.

Contrairement au licol plat, il n'est pas fait pour casser en cas de trop forte pression du cheval et du fait des nœuds sur les points de pression, il est très dangereux de mettre un cheval à l'attache en licol éthologique. En cas de panique, le cheval peut se tuer.

Side-pull :
Le side-pull est un ensemble de courroies qui se placent sur la tête du cheval à la manière d'un filet. Son but est d'aider le cavalier à diriger sa monture et contrôler en partie ses allures

Likorne :
Le likorne est un dérivé du side-pull. C'est un ensemble de courroies qui se placent sur la tête du cheval à la manière d'un filet. Des courroies coulissantes se croisent sous les ganaches et sont reliés aux rênes. Elles sont le relais des rênes et permettent de communiquer au cheval les intentions du cavalier. Son but est d'aider le cavalier à diriger sa monture et contrôler en partie ses allures

Hackamore (by Wiki) :
Le hackamore est un anneau de direction prolongé par deux tiges de métal, au bout desquelles sont fixées les rênes. Le tout est maintenu par des lanières de cuir qui entourent la tête du cheval. Un hackamore doit être employé avec précautions puisqu'il s'appuie sur des os fragiles du chanfrein du cheval

Bosal (by Wiki) :
Plus doux que le hackamore mécanique, le bosal consiste en un anneau de cuir tressé terminé par une boule et se place au-dessus du nez, les rênes étant fixées au-dessous.

Le lien :
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Focus sur les différents types de mors

Je ne pense pas réussir à faire une liste exhaustive de tous les mors existants mais je vais poster au moins les principaux (by Wiki).

Petit résumé des actions générales :
Le mors permet au cavalier d'agir sur la tête, l'encolure et les épaules du cheval par l'intermédiaire des rênes. Les mors agissent de différentes façons dans la bouche du cheval :
- action sur la langue : les mors à canons brisés agissent par pincement du renflement situé sur la langue du cheval. Les mors à canon droit agissent par simple pression.
- action sur la commissure des lèvres : tous les mors effectuent une traction sur la commissure des lèvres.
- action sur les barres : les mors abaisseurs effectuent typiquement une pression sur les barres du cheval, qui sont un espace de la mâchoire inférieure dépourvu de dents, se situant entre incisives et molaires.
- action sur le nerf mandibulaire : les mors équipés d'une gourmette agissent également par compression du nerf mandibulaire qui passe sous la mâchoire du cheval.

Chaque zone d'effet peut être classée par sensibilité croissante : la langue du cheval, musclée, est peu sensible aux pressions, mais un peu plus au pincement. Les commissures des lèvres sont un peu plus sensibles. Les barres, qui sont une muqueuse reposant presque directement sur l'os de la mandibule, sont très sensibles. Enfin, le nerf mandibulaire est extrêmement sensible, d'autant plus qu'il sera écrasé entre un os et une chaînette métallique.

Les mors de filet
- mors simple à anneaux : les anneaux peuvent tourner librement selon 2 axes de rotation.
- mors olive : les anneaux sont en forme d'ovale. Ils ne tournent que selon un axe de rotation, ce qui évite les pincements de la commissure des lèvres.
- mors Verdun : similaire au mors à olives dans son fonctionnement. Ses anneaux en D sont caractéristiques. Le côté plat de l'anneau en D rend ce mors plus directif qu'un mors olive ou à anneaux.
- mors à aiguilles : les "aiguilles" bien sûr non piquantes, placées de part et d'autre de la bouche, permettent de mieux contrôler la flexion latérale chez un jeune cheval et rendent ce mors très directif.
- mors Baucher : à branches supérieures, il a un effet légèrement abaisseur de l'encolure.
- mors double brisure : permet une meilleure décontraction de la bouche du cheval par une transmission en douceur des ordres. En effet, à la différence du mors simple brisure qui agit sur le palais qui est une partie sensible de la bouche du cheval, le mors double brisure agit sur la langue sans provoquer de douleur.
- mors releveur : ce mors est très utilisé au polo. Il présente la particularité d'utiliser des montants spéciaux qui passent au travers de deux anneaux perpendiculaires aux anneaux du mors. Cette particularité permet de l'utiliser à quatre rênes. Les rênes de filet auront alors un effet releveur traditionnel, et les rênes de gag, fixées aux montants spéciaux, un effet souvent abaisseur. De fait, il constitue une excellente initiation à l'utilisation de la bride. En polo, les rênes de filet servent à tourner, les rênes de gag à s'arrêter.
- mors à quatre anneaux : ce mors est constitué de deux anneaux pouvant bouger librement entre les deux anneaux reliés au canon. Les deux anneaux libres sont fixés aux montants, les anneaux du canon sont fixés aux rênes. Cette embouchure est souvent utilisée par les meneurs des pays de l'est.
- mors pessoa : est un mors releveur. Il empêche le cheval de s'appuyer sur la main, ce type de mors est dur car il a un effet de levier sur la bouche du cheval.Il en existe deux sortes : celui à 3 anneaux et celui à 4 anneaux (plus le nombre d'anneaux est grand plus le mors est sévère).
- mors Pelham : Ce mors ressemble fortement au mors de bride. Cependant, il peut avoir un canon brisé, et dispose toujours d'un gros anneau au niveau du canon, qui permet d'y fixer une seconde paire de rênes. Le fonctionnement du pelham et sa sévérité dépendent essentiellement du point de fixation des rênes.

Le mors de bride
Le mors de bride se caractérise par un canon non articulé, et deux longues branches perpendiculaires au canon. A l'extrémité supérieure des branches, à l'endroit où sont fixés les montants de bride, se trouve une gourmette. À l'extrémité inférieure sont fixées les rênes de bride, qui sont reconnaissables des rênes de filet grâce à leur couture, alors que les rênes de filet ont une boucle.

Les mors de bride s'utilisent exclusivement avec une bride, c’est-à-dire avec deux mors dans la bouche du cheval.
Le canon du mors de bride peut être cintré sur toute sa longueur (l'appellation est « pont »), ou présenter un cintrage au milieu, permettant au cheval de passer sa langue. L'effet du passage de langue est controversé. En effet, même si tous s'accordent à dire que le passage de langue diminue l'appui du mors sur celle-ci, il semble difficile de dire avec certitude si ceci rend le mors plus confortable, ou plus sévère, car l'appui diminuant sur la langue, il est renforcé sur les barres, endroit où les dents sont absentes, qui sont plus sensibles.

Le lien :
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