Fiche Equitation – Les mains [Cheval Mag]

Cheval Mag n°292 – Mars 1996


Par l’intermédiaire des rênes et du mors, les mains sont en contact direct avec la bouche du cheval. Elles peuvent agir, céder ou résister.

- Une main agit pour indiquer une direction (ex : la rêne d’ouverture), ou pour demander au cheval un report de poids sur l’arrière-main (brêve action de la main vers le haut). Les mains peuvent aussi agir ensemble pour ralentir, arrêter ou demander un reculer.
- Une main résiste en se fixant, doigts serrés sur les rênes.
- La main doit céder lorsque l’effet demandé est obtenu. La cavalier cesse ou relâche son action dès qu’il sent que le cheval commence à obéir. La pression des doigts se fait moins intense et le cavalier accompagne le mouvement de l’encolure.

Les qualités d’une bonne main sont la fixité, la fermeté, la douceur et la légèreté :
- Une main fixe suit souplement les mouvements de la bouche du cheval. Une bonne assiette du cavalier amortit les secousses transmises par le cheval et évite que les mains ne soient agitées de mouvements involontaires ou inutiles. Le libre jeu des articulations de tout le membre supérieur permet à la main de suivre la bouche du cheval. Une main fixe n’est donc pas une main figée.
- Une main ferme peut s’opposer – si nécessaire – au cheval. Mais attention, la force mise en jeu par le cavalier ne doit pas être supérieure à la résistance du cheval. Une main ferme offre aussi pour le cheval un appui franc.
- Une main douce est à l’évidence ce qu’il faut rechercher. On dit qu’une main est douce lorsque le contact qui s’établit entre elle et la bouche se règle au poids seul des rênes.
- La légèreté : les actions de mains doivent toujours être discontinues et répétées. Les doigts sont mobiles et agissent par pressions, par vibrations, sur les rênes, afin de décontracter la mâchoire et obtenir ainsi un contact léger entre la main du cavalier et la bouche du cheval.

Les actions de mains du cavalier dépendant de la souplesse de ses épaules et de son dos. Une main dure est souvent la conséquence d’un dos bloqué. Ce n’est qu’en se liant avec souplesse à la locomotion du cheval que les mains pourront, alors, intervenir avec justesse, mesure et à propos.

NB : image trouvée sur le net