Fiche Maréchalerie - Les boiteries après ferrure [Cheval Mag]

Cheval Mag n°303 – Février 1997 :


Après la ferrure, les traumatismes peuvent être les suivants :
- Le pied a été trop paré : Si le maréchal a trop taillé (paré) la corne du sabot, l'appui peut être devenu douloureux. Il n'y a plus assez de corne sous la sole pour protéger l'intérieur du pied. Le cheval a alors tendance à refuser de s'appuyer sur l'avant du pied douloureux et à le projeter loin en avant. Une plaque ou une nouvelle ferrure mieux ajustée peuvent remédier au problème.

- Le pied a été brûlé : Lors d'un ferrage a chaud, le fer a sans doute été appliqué trop longtemps sur la corne. La chaleur a alors brûlé les tissus vivants de l’intérieur du pied. La trace de brûlure apparait sous le fer. Il faudra appliquer des cataplasmes sous le pied avant de pouvoir referrer.

- Un clou a pénétrer dans le pied : Le clou, au lieu de se ficher dans la corne morte, a piqué le tissu vivant. En général, le cheval réagit vivement à la douleur, mais il peut arriver que la piqûre passe inaperçue. Au moment de déferrer, la lame du clou sera humide ou sanguinolente.
Le pied piqué se traite comme s'il y avait un abcès. Il faut injecter un désinfectant dans le trou; faire des bains de pied antiseptiques et envelopper le pied dans un pansement antiseptique. On ne peut referrer que lorsque la boiterie a disparue.

- Le pied serré : Les clous frôlent et irritent la matière vivante. Le pied est alors chaud, surtout au niveau des clous responsables, et la boiterie ne fait que s'aggraver. Le retrait des clous incriminés suffit à soulager la douleur.

- Le fer comprime le pied : Le cheval boite en terrain dur. Le tissu vivant de l'avant de son pied est écrasé entre l'os de la troisième phalange et le fer. C'est, en général, un problème d'ajustement. Le fer ne s'amincit pas suffisamment vers l'intérieur du pied. Il faut donc améliorer le parage et mettre un fer mieux adapté.

NB : image prise sur le net